Spleno-Pancreatectomie Gauche
Les tumeurs kystiques du pancréas peuvent être de différentes natures. Par ordre de fréquence, nous retrouvons :
- Les cystadenomes mucineux et les cystadénocarcinomes (l’indication opératoire est systématique)
- Les cystadénomes séreux (généralement pas d’indication chirurgicale)
- Les TIPMP (Tumeurs intracanalaires papillaires et mucineuses) : lorsque la kyste est de petite taille, l’abstention thérapeutique est de mise car la risque de transformation en cancer est très faible. Lorsque la TIPMP mesure plus de 3 cm, la résection chirurgicale de la tumeur est indiquée.
- Les tumeurs endocrines kystique (la résection chirurgicale est nécessaire et ces tumeurs sont de bon pronostic)
- Les tumeurs pseudopapillaires et solides (l’indication chirurgicale est systématique)
Il faut différencier ces tumeurs des « pseudo-kystes » qui sont toujours bénins et qui ne nécessite pas d’intervention chirurgicale dans la majorité des cas.
En cas de découverte d’un kyste dans le pancréas (la plus souvent fortuite), les examens complémentaires à réaliser sont (excepté pour les tumeurs endocrines qui demandent des examens complémentaires plus spécialisés) :
- Un scanner abdomino-pelvien
- Une IRM du pancréas en cas de doute sur le scanner
- Et le plus souvent une fibroscopie gastrique réalisée par un gastro-entérologue spécialisé, qui va pratiquer une biopsie du kyste pour analyser la nature du kyste au microscope.
Ces tumeurs kystiques sont assez souvent localisées sur le corps ou la queue du pancréas. Si la tumeur est bénigne, une « énucléation » simple sous coelioscopie est possible. L’opération consiste à n’enlever que la tumeur en conservant le reste de la glande pancréatique. Quand la tumeur est bénigne mais de grande taille, l’intervention proposée est la pancréatectomie caudale ou corporéo-caudale avec conservation de la rate toujours réalisable sous coelioscopie. Lorsque le cancer est avéré, il faut proposer une spléno-pancrétectomie gauche (ablation du corps et de la queue du pancréas avec la rate). Cette opération est aussi faite sous coelioscopie.
Pour ces 3 opérations, les 2 risques de complication sont :
- La fistule pancréatique (qui ne nécessite généralement pas de reprise chirurgicale)
- L’hémorragie qui demande à ré-intervenir pour aspirer la caillot de sang.
Quelque soit la cas de figure, quand une tumeur kystique du pancréas est diagnostiqué, l’attitude thérapeutique a adopter (surveillance ou opération) sera toujours valider en concertation avec les radiologues, gastro-entérologues et cancérologues.